Vie de l'éco-système ESTIA

La richesse de l’ESTIA se trouve dans sa capacité à créer de véritables synergies en établissant un réseau solide entre étudiants, diplômés et entreprises partenaires. Cet écosystème évolue en permanence au rythme des projets et s’anime à travers la mobilisation des mécènes, partenaires et alumni ESTIA. 

 

 

 

Alexandre HAGEN et Guillaume TASTET, tous deux diplômés ESTIA 2013 (PROVE – double diplôme University of Wolverhampton) ont décidé de s’associer en 2015 pour créer leur propre startup pour accélérer la transformation des modes de management. Actuellement au sein d’un accélérateur à Toulouse, Guillaume TASTET revient sur son parcours et ses liens avec l’ESTIA.

 

- Quel a été votre parcours après l’ESTIA ?

J’ai terminé mon cursus d’ingénieur avec l’obtention de mon double diplôme ESTIA - University de Wolverhampton en 2013. Dès ma sortie de l’école, j’ai travaillé pour Airbus pour gérer les modifications sur le programme A350 (Gestion de configuration). Je n’y suis resté que 18 mois puisque très rapidement j’ai eu envie de créer ma propre activité avec Alexandre HAGEN, également ESTIA 2013 et employé chez Airbus à ce moment-là.

 

- Comment est né le concept d’OpenDecide ? Comment cela fonctionne aujourd’hui ?

Alexandre et moi avons pu être confronté chez Airbus à des méthodes de management rigides, verticales, qu’on pourrait qualifier de très “top-down“. Il n’y avait pas de notion de performance collective et nous avons eu envie de répondre à ces enjeux primordiaux par la mise en place d’un outil transversal et collaboratif.

Nous avons alors décidé de développer une plateforme web, en partenariat avec le CNRS, pour que les managers puissent définir avec leurs équipes le mode de fonctionnement optimal pour travailler ensemble. Nous nous sommes associés à Guillaume RODRIGUEZ, ingénieur diplômé de l’ENSEEIHT pour assurer le développement informatique d’OpenDecide.

 

Concernant le fonctionnement de la solution, les membres de l’équipe répondent tout d’abord à un questionnaire d’évaluation basé sur des études scientifiques du CNRS.
L’Intelligence Artificielle analyse ensuite les réponses et permet à l’équipe de comprendre son fonctionnement actuel, la performance associée et le fonctionnement souhaité pour mieux travailler ensemble. L’I.A. recommande ensuite des bonnes pratiques de management à mettre en œuvre. Grâce à cette plateforme, nous nous positionnons à mi-chemin entre une offre de consulting et un outil d’aide à la décision.

 

- Quels ont été vos débuts en tant qu’entrepreneurs ?

En 2015, presque deux ans après notre diplôme, nous sommes revenus à l’ESTIA, à Bidart mais cette fois pour intégrer l’incubateur d’ESTIA ENTREPRENDRE. Nous avons pu être accompagnés et créer une première version de la plateforme OpenDecide. Malgré un outil performant, nous nous sommes confrontés à la réalité du marché et il était évident que notre proposition était encore un peu trop avant-gardiste pour les sociétés auxquelles nous nous adressions : culturellement les entreprises n’étaient pas prêtes à l’utiliser. Nous avons ainsi revu notre offre pour travailler sur un second produit qui sera la version définitive d’OpenDecide.

En 2017, nous avons intégré l’accélérateur Village by CA à Toulouse pour coïncider avec le lancement de cette seconde plateforme.

Aujourd’hui nous comptons parmi nos clients essentiellement de grands groupes comme EDF, Airbus, SAFRAN ou encore la coopérative agricole ARTERRIS. Nous sommes en cours de levée de fonds pour déployer à plus grande échelle la solution en France.

 

- Pourquoi avoir décider de se lancer dans l’entrepreneuriat ?

La création d’entreprise fait réellement écho à la culture qui est enseignée à l’ESTIA : très orientée vers l’innovation, l’autonomie et la créativité. Nous sommes confrontés à la résolution de problème et la prise d’initiatives innovantes donc finalement le cap n’a pas été difficile à franchir. D’autant plus que nous savions que l’ESTIA disposait d’un service d’accompagnement start-up où notre projet serait bien accueilli.

 

- Comment expérimentez-vous les apports de l’ESTIA aujourd’hui ?

Les apports de l’ESTIA sont multiples : tant sur le plan technique et qu’au niveau des soft skills. Par définition, notre projet entrepreneurial ne serait peut-être pas né sans la sensibilité à l’innovation et à l’adaptabilité qui nous sont transmises à l’ESTIA. Nous y apprenons à développer des projets et des solutions qui ont du sens : c’est essentiel selon moi pour la formation complète d’un ingénieur, qu’importe son futur domaine d’activité.

L’apport que j’expérimente le plus au quotidien reste l’ouverture d’esprit et la maîtrise de l’anglais (que j’utilise tous les jours), grâce à mon double diplôme et mon expérience internationale.