Recherche et transfert de technologies : un axe clé pour l’ESTIA.

Conscient d’être un acteur de la transformation des entreprises et du développement économique du territoire, la Fondation ESTIA soutient des projets de recherches interdisciplinaires qui visent à avoir un réel impact pour proposer des réponses innovantes et valorisables aux questions technologiques, écologiques et sociétales.

Au mois de Juillet, Mikhail HAMWI a obtenu le grade de Docteur en Automatique, Productique, Signal & Image, Ingénierie Cognitique. Son sujet de thèse portait sur le thème : “Compréhension et analyse de modèles économiques dans le contexte de la transition énergétique“. Il nous témoigne de son parcours depuis ses études en Syrie jusqu’au choix du parcours de thèse à l’ESTIA.

 

Peux-tu nous présenter ton parcours avant ta thèse à l’ESTIA ?

Après mes études en Syrie, je suis arrivé en France pour me spécialiser dans le domaine de l’économie, l’écologie et l’innovation. J’ai alors intégré le master professionnel international de l’Université de Versailles appelé Econinnovation management.

Ma sensibilité environnementale s’est développée lorsque j’ai travaillé chez HENKEL au département HSE (Health and Safety Executive). Il s’agit d’une entreprise allemande spécialiste dans les lessives par exemple et qui est très sensible aux impacts écologiques de ses produits. J’y ai donc appris la culture du développement durable et de l’écologie, tout en travaillant pour la finance. C’est pour cela que j’ai eu envie de continuer à me former dans cette voie.

 

Comment as-tu découvert l’ESTIA ?

J’ai commencé à avoir des premières relations à l’ESTIA, pendant mon stage de master que j’effectuais à APESA.  APESA est un centre technologique en environnement qui était implanté à ce moment là sur la Technopole IZARBEL. C’est un laboratoire de nouvelles pratiques qui fait office d’interface entre solutions innovantes et besoins opérationnels. En charge d’un projet H2020 d’écoinnovation, j’étais en lien avec le département R&D de l’entreprise. J’étais alors très proche de l’environnement de recherche et j’ai commencé à m’y intéresser de plus près. C’est à ce moment-là que j’ai connu l’ESTIA, qui est à la fois très actif localement et à l’échelle internationale : par exemple avec leur laboratoire de recherche.

 

Comment est né ton projet de thèse ?

Tout est allé assez rapidement. Mon stage de fin d’études arrivait à sa fin et l’ESTIA venait de publier une offre de thèse sur les modèles d’affaires émergents dans le cadre de la transition énergétique. Ce sujet me correspondait sur plusieurs points :

  • Les stratégies de modèles économiques, domaine dans lequel j’ai fait toutes mes études.
  • L’aspect environnemental qu’il m’était important de conserver
  • Le milieu de la recherche appliquée.

Je me suis lancé même si ce n’était pas une poursuite d’études que j’aurais envisagé au départ.

Au fur et à mesure, le sujet initial proposé par l’ESTIA a dû évoluer. Par exemple, je ne pouvais pas cibler les start-ups de Nouvelle-Aquitaine car il n’y en a pas assez. Pour avoir suffisamment de retours d’expérience sur les nouveaux modèles économiques, j’ai intégré un réseau regroupant une centaine de start-ups : InnoEnergy. Grâce à ce réseau de partenaires, je suis parvenu à obtenir 15 entretiens de start-ups qui m’ont créé une première base de travail.

Pour ma thèse, j’ai finalement sélectionné un business model que j’ai décrit en proposant un outil de modélisation de consommation à destination des start-ups pour accompagner leur mise en marché.

 

Quel intérêt pour l’ESTIA de lancer des projets de thèse de cette thématique ?

L’ESTIA a tout intérêt à se positionner sur ces thématiques. En tant qu’incubateur de start-ups, l’école doit s’intéresser aux nouveaux business models qui émergent et à leur viabilité. D’autre part, avec le laboratoire d’ESTIA Recherche, elle traite régulièrement d’innovation technique notamment dans le domaine de la transition énergétique. Tous les éléments sont réunis pour qu’elle s’intéresse aux nouveaux modèles économiques émanant du développement durable.

 

Quelle a été ton expérience de la thèse ?

C’est une période intense mais enrichissante. C’est sûr que c’est long, chaque doctorant passe par des étapes parfois difficiles lorsqu’on n’avance pas aussi vite que l’on souhaite. Mais cela nous offre beaucoup d’opportunités. Pour ma part, grâce à mes divers interlocuteurs, j’ai beaucoup voyagé. J’ai notamment passé 6 mois en mobilité à la Technological University of Danemark à Copenhague et j’ai également travaillé au Pays Bas ou encore à Grenoble.

 

Quels sont tes futurs projets ?

J’en ai plusieurs mais tous ne sont pas au même stade de maturation. D’abord, je poursuis à l’ESTIA en tant que salarié, en soutien notamment pour le suivi d’un projet H2020 alliant économie et innovation. Ensuite, je vais pouvoir donner quelques cours pour le réseau InnoEnergy qui m’a accompagné pendant mes recherches, via des webinars à destination de doctorants. L’intérêt sera de leur apporter ma connaissance en stratégie économique en complémentarité avec leur background technique. Le réseau soutient l'éducation pour aider à créer une main-d'œuvre informée qui comprend les exigences du développement durable et les besoins de l'industrie.

Pour finir, et c’est le projet qui reste un peu en questionnement, j’envisagerai peut-être de monter ma propre start-up. Durant ma thèse, j’ai collaboré avec des élèves ingénieurs de Grenoble, spécialisés dans les Smart Grids.